La sixième extinction de masse des animaux s’accélère : quelques artistes utilisent leurs talents pour lutter

« L’animal ne possède rien, sauf sa vie, que si souvent nous lui prenons. » Marguerite Yourcenar

La sixième extinction de masse des animaux s’accélère, les espèces de vertébrés reculent de manière massive sur Terre, à la fois en nombre d’animaux et en étendue. Une « défaunation » aux conséquences « catastrophiques » pour les écosystèmes et aux impacts écologiques, économiques et sociaux majeurs.

En 2016, la planète ne comptait que 7 000 guépards et 35 000 lions africains soit moins 43 % depuis 1993. Les populations d’orangs-outans de Bornéo ont chuté de 25 % ces dix dernières années, pour atteindre seulement 80 000 individus, tandis que celles de girafes sont passées de 115 000 spécimens en 1985 à 97 000 en 2015. Celles de pangolins ont été décimées 30 %. Tous les continents sont concernés par cette érosion spectaculaire de la biodiversité. Les zones les plus touchées, notamment pour les mammifères et les oiseaux, sont celles situées aux tropiques (Amazonie, bassin du Congo, Asie du Sud-Est) car ce sont les plus riches en termes de faune. Mais les régions tempérées enregistrent des taux similaires voire plus élevés en valeur relative – c’est-à-dire comparé à la richesse de leur biodiversité.

Cuc Phuong National Park Sartore

Les chercheurs, Gerardo Ceballos (Université nationale autonome du Mexique), Paul Ehrlich et Rodolfo Dirzo (Stanford) qui travaillent sur « l’érosion de la biodiversité » ont calculé que les disparitions d’espèces ont été multipliées par 100 depuis 1900, soit un rythme sans équivalent depuis l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années. « La réelle ampleur de l’extinction de masse qui touche la faune a été sous-estimée : elle est catastrophique », jugent-ils. Au total, 32 % des espèces étudiées déclinent en termes de population et d’étendue. Plusieurs mammifères qui se portaient bien il y a une ou deux décennies sont maintenant en voie de disparition.

Les causes de ces reculs sont connues : ils sont imputables, en premier lieu, à la perte et à la dégradation de l’habitat sous l’effet de l’agriculture, de l’exploitation forestière, de l’urbanisation ou de l’extraction minière. Viennent ensuite la surexploitation des espèces (chasse, pêche, braconnage), la pollution, les espèces invasives, les maladies et, plus récemment, le changement climatique. « Les moteurs ultimes de la sixième extinction de masse sont moins souvent cités, jugent les auteurs. Il s’agit de la surpopulation humaine, liée à une croissance continue de la population, et de la surconsommation, en particulier par les riches. Nous ne disposons que d’une petite fenêtre pour agir, deux ou trois décennies au maximum », préviennent-ils. Mais qui peut agir ? qui doit prendre en main cette catastrophe annoncée ? les états ? nous tous ?

Quelques photographes et quelques célébrités essayent de rendre cela visible, ils essayent d’agir et de faire leur part.

Leonardo DiCaprio et sa fondation œuvre et utilise sa notoriété et ses réseaux pour changer le monde, il en est de même pour des personnalités moindre, des photographes qui utilisent Instagram comme vecteur de sensibilisation que j’ai découvert en suivant son compte.

Paul Hilton « conservation Photojournaliste »
Paul est un photojournaliste basée à Hong Kong qui se concentre sur les problèmes environnementaux et sur la conservation animale. Il s’efforce de « provoquer des changements urgents » dans la façon dont nous traitons notre environnement. Actuellement, il travaille sur le problème de l’huile de palme. Il documente la déforestation, le défrichage et le commerce des animaux dans l’écosystème de Leuser à Sumatra, en Indonésie, en collaboration avec Rainforest Action Network (RAN), Wildlife Asia et Forest Nature and Environment Aceh (HAkA )

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Son compte Instagram est merveilleusement bien utilisé et il donne une esthétique particulière qui interpelle : https://www.instagram.com/paulhiltonphoto/

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Si vous souhaitez le soutenir, donnez ou partagez ce lien : https://www.gofundme.com/leuser-epu/

Joel Sartore
Joel est un photographe primé, il est conférencier, auteur, enseignant, conservateur, membre de National Geographic et contributeur régulier du magazine National Geographic. Spécialisé dans la documentation des espèces et des paysages en voie de disparition à travers le monde. Il est le fondateur de Photo Ark, un projet documentaire de 25 ans visant à sauver les espèces et l’habitat.

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Son compte Instagram est très suivi : https://www.instagram.com/joelsartore/

« Un jour nos petits-enfants nous demanderont : où étiez-vous pendant l’Holocauste des animaux ? Qu’avez-vous fait contre ces horribles crimes ? Nous ne serons pas capables de donner la même excuse une seconde fois, que nous ne savions pas. » Cette phrase du Dr. Helmut Kaplan pourrait paraitre extrême, malheureusement, elle ne l’est pas.

Nous vivons cette extinction en ce moment même.

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