“Le cynisme, c’est une façon déplaisante de dire la vérité.”
disait Lilian Helman.
Lubomir Arsov a réalisé un film d’une noirceur et d’un cynisme absolu, ou alors tout simplement un film sur les dérives du monde moderne. Lubomir est bulgare et canadien d’adoption, il dessine depuis toujours et il est très talentueux. Et clairvoyant. Il livre dans une interview que pendant la production du film, il a vécu des doutes sur la perception qu’il allait provoquer et sur sur la façon dont cela allait être reçu.
Il a conçu le storytelling et l’expérience, via de multiple itérations, on peut truver plusieurs trailers sur Vimeo et sur son Tumblr. Il raconte : « Quand je l’ai terminé, malgré les aspects non raffinés et flous de certaines parties, j’ai décidé de planter mes pieds fermement sur le sol et de me tenir derrière, quoi qu’il arrive. La réponse au film et son effet sur certaines personnes a été absolument phénoménal et profondément humiliant. Le film vit sa propre vie maintenant, au-delà de moi et du reste de l’équipe. »
La déception ne vient jamais des autres, elle n’est que le reflet de nos erreurs de jugement. Je trouve personnellement que c’est une réussite hypnotisante, la musique accompagne parfaitement cette odyssée. Dans celle d’Homère il est écrit « Les mauvais bergers sont la ruine du troupeau. » et il faut remercier ceux qui permettent d’ouvrir les yeux et de prendre conscience des dérives. Il faut avoir les yeux grands ouverts, ne pas s’endormir et laisser faire. Dénoncer, montrer, exprimer. A sa manière. Et pour citer une fois de plus cette quête homérique : « Le sommeil est le frère jumeau de la mort. »
IN SHADOW: A MODERN ODYSSEY
Written, Directed, and Produced by: Lubomir Arsov
Music By: Starward
Composited by: Sheldon Lisoy
Additional Compositing by: Hiram Gifford
Sous sa vidéo en guise de description vous pouvez lire :
« Embarquez pour un voyage visionnaire à travers l’inconscient fragmenté de l’Occident et, avec courage, affrontez l’Ombre. À travers l’ombre dans la lumière.
« Aucun arbre, dit-on, ne peut grandir au paradis à moins que ses racines ne descendent vers l’enfer. »
C.G. Jung »
A bon entendeur.