Hayao Miyazaki travaille sur un autre long métrage animé.
Miyazaki est célèbre pour ses «départs à la retraite» qui ne semblent jamais durer (c’est la 6eme fois) et c’est tant mieux. D’ailleurs la retraite ne semblait concerner que les longs métrages car il a continué à superviser des courts métrages, des manga et de piloter le Studio Ghibli (prononcer « jibeli » et non « guibli » une erreur de prononciation de Miyazaki). Ce long métrage se nommera Boro la petite chenille (毛虫のボロ) il souhaitait le réaliser depuis longtemps et il avait hésité à le faire à la même époque que Princesse Mononoké, un de ses associés Toshio Suzuki lui avait conseillé la princesse.
Un court métrage existe pour le musée mais ce format n’était pas satisfaisant pour Miyazaki, c’est ce qui l’a décidé à faire un long et à sortir de sa retraite. La création de storyboard est actuellement en cours, la production complète des animations commence en juin pour une sortie du film prévue en juin 2019, il souhaite le voir sortir avant les jeux olympique de 2020 qui se déroulerons au Japon.
Les dessins animés avec de « vrais dessins » continuent d’atteindre des succès critiques et populaires. Chose étonnante quand on connait la facilité actuelle pour créer des images vectorielles et des animations en 3D avec des rendus magnifiques, pourtant c’est un art qui perdure. John Lasseter le directeur artistique de Pixar/Disney et Hayao sont amis et se respectent beaucoup, pas de guerre de technique entre les patrons de la 2D et de la 3D. Le bruit court d’ailleurs que Boro la petite chenille verra le jour en 3D. Le public des dessins animés prêtent finalement assez peu attention à la technique et au rendu, les enfants particulièrement, ses œuvres sont complexes mais toujours accessibles aux enfants et Miyazaki à une très belle image pour parler d’eux: “Je crois que les âmes des enfants sont les héritières d’une mémoire historique universelle venue des générations précédentes.”
Ce n’est pas la technique mais la narration qui crée la différence, d’ailleurs le logiciel de création utilisé pour Princesse Mononoké, Ponyo ou pour Arriety est disponible en open source et une version premium payante est également disponible : https://www.toonzpremium.com/
Atsushi Okui, le directeur exécutif du Studio Ghibli explique sur le site de Toonz : « Nous avions besoin d’un logiciel performant qui nous permette de mélanger différents types d’animation sans que cela ne se voie. Nous avions dû faire face en 1995 avec Princesse Mononoke à des difficultés techniques qui ont depuis repoussé nos possibilités de concevoir des animations de qualité. » L’outil est un facilitateur pour raconter une histoire de manière plus visuel, plus fluide. Le storytelling du Studio Ghibli a constamment créé les films d’animation les plus convaincants grâce à leur réalisme immersif, nous sommes dans l’univers, nous vivons ce que vivent les personnages.
Asher Isbrucker l’explique très bien dans cette vidéo :
Les créations du studio Ghibli inspirent et quelques artistes réinterprètent ces univers, le fanart autour des personnages est important et, qui sais, la relève est peut être déjà là.